Inspiration

Publié le par - Ly -

  Juste après mon avc, je ressentais une drôle de sensation en moi. Un besoin de tout faire tout de suite, de rattraper tout ce que je n'avais jamais fait alors que j'en avais envie, de dire à certaines personnes ce que je n'avais jamais osé leur dire. Et sur le coup ca m'a fait vraiment beaucoup de bien cette manière de vivre à 100 à l'heure, de vivre tout simplement. Mais les semaines ont passé et au bout d'un certain moment je ne sais aps comment, je ne sais pas où et je ne sais pas quand j'ai perdu cette sensation ... J'ai commencé à repenser à tout ce que j'avais dit et fait et j'ai trouvé ca vraiment stupide, d'avoir ouvert mon coeur à des gens qui n'ont pas compris la portée de mon geste, à des gens qui n'ont pas tenu leur promesses, et à ces mêmes gens qui eux ne m'ont pas ouvert leur coeur en retour ... De temps en temps, cette sensation me manque, cette impression que rien ne peut nous atteindre comme si on était invincible. Pendant cette même période la peur de la mort était partie elle aussi, envlolée comme un claquement de doigts parce qu'après ce à quoi j'avais survécu rien ne me faisait peur, je voulais profiter du temps que j'avais. Mais maintenant, elle revient... Pourquoi je ne le sais pas non plus ...C'est assez bizarre d'avoir connu les deux extrêmes : le désenchantement en premier en se disant que ce n'était pas grave que la douleur quotidienne n'était plue un problème et à cette époque elle ne l'était vraiment plus parce que j'avais appris à vivre avec, à vivre avec les interventions et à vivre avec les complications médicales et aujourd'hui le paradoxe : cette peur qui m'envahit dès que je sens que quelque chose ne va pas, dès que je sais que mon corps n'est pas comme d'habitude, mon coeur s'emballe et rien qu'à la pensée de la douleur les parmes coulent .... Comment suis-je passé d'un extrême à l'autre ? Comme ai-je pu retrouvé une partie de cette innocence que j'avais avant ? Je n'aime pas l'idée de devenir bientôt majeure, est-ce si mal de vouloir rattraper le temps que l'on m'a pris et de vouloir rester le plus longtemps possible une petite fille à l'intérieur ? :)

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L
Même quand on a pas à faire face à la maladie, le passage à la majorité donne envie de profiter encore de l'enfance et de l'insousiance qui va avec. Alors oui dans ton cas c'est tout à fait normal. Un jour ça disparait, on ne sait pas trop comment. De la même ùanière qu'un jour tu n'as plus besoin de ton nounours pour dormir.
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J
Je suis content que ailles mieux, Ly. <br /> Le coeur ne vieillit pas Ly. On reste toute sa vie avec le même. On apprend simplement à moins l'ouvrir et c'est ce qui t'arrive. C'est cela vieillir : se refermer.<br /> <br /> <br />
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K
j'ai un an aujourd'hui :D youpiiii :0036:  gros bisous :0010:    
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M
Hello Ly,Ton texte est vraiment touchant et ton évolution normale, enfin à mon sens. A un moment, tout semble peu important sauf vivre et puis la peur revient car tu "oublies" ce que tu as vécu pour être comme tout le monde. Mais, après avoir croisé la mort, nous ne sommes plus comme les autres. Je le sais car je l'ai vécu et le vit encore. Et parfois, j'ai peur de mourir et d'autres, plus de peur. Je m'y suis habitué et essaie de ne pas oublier que j'ai touché "la vérité". M'enfin, j'espère que je ne t'ai pas effrayé avec mes propos. Je te souhaite une bonne journée et une meilleure santé.Bien @ toi, @mi K'lment
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A
Consulter le blog d'une malade touche mon coté voyeuriste, je reviendrai
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